samedi 24 mars 2018

Le 13 ème Prix Humour de Résistance 2018 est décerné à Pierre Desproges

                                                                             




L’HUMOUR de RESISTANCE, c’est quoi ?
Chaque année, la Maison du Rire et de l'Humour décerne ses 2 prix: le  " Prix Humour de Résistance " et "Le Prix du Livre d'Humour de Résistance" attribués à des personnes ou  groupe de personnes physiques ou morales et à des oeuvres littéraires dont l’état d’esprit, l’attitude et le  comportement, face à une situation de pression forte, d’oppression ou de  tentative de soumission contre leur gré, que ce soit à caractère politique,  militaire, socioculturelle, économique ou physique, auront manifesté, témoigné  et exprimé fondamentalement, irréductiblement et de manière permanente une résistance forte essentiellement activée, véhiculée,  exprimée et soutenue par l’humour, le sens de  l’humour, la dérision et le rire dans toutes  leurs dimensions et champs, le tout porté par une ferme volonté de renverser  cette situation et d’en supprimer irrémédiablement tous les effets.
Ces  prix ont pour seul et unique but de récompenser des " personnalités et association, parmi bien d’autres personnes, qui ont exprimé  un jour, dans leur vie ou dans leur oeuvre , et souvent l’ont adoptée, une fois pour toutes, une attitude forte et significative de résistance par les armes avérées de reconstruction massive que constituent  l'humour et le rire, face aux divers aléas et malheurs de la vie que sont en particulier la maladie, le handicap, la mort, les souffrances morales, l’oppression politique avec tout ce que cela peut comporter, la bêtise humaine pour ne pas dire la sainte connerie,  …. !"
Et, au delà de cette reconnaissance,  de partager et promouvoir en ces périodes si bouleversées et si grisâtres l'esprit même de " l'Humour de Réisistance " et de ses valeurs avérées et reconnues,  résumé en cette phrase largement inspirée par le grand Jacques Brel: " Quand on n'a que l'Humour pour unique secours.....! "


" L'Humour de Résistance "
à son niveau les plus élevé et le plus sublime:
Fortuno Sorano,
compagnon de Zapata et Pancho Villa pendant la révolution mexicaine, devant son peloton d'exécution


Pour plus d'infos :


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...." In fine, l’important est là : rire c’est résister à l’absurdité de la vie. Êtres doués de conscience nous vivons et, comme le disait Albert Camus, nous reproduisons «les gestes que l’habitude nous commande » et ce jusqu’à notre dernier jour. En effet, s’il ne devait exister qu’une certitude, c’est bien celle de notre finitude. Or, à l’échelle de notre humanité, nous ne sommes que de petits grains de sable sur l’immensité d’une plage. Définitivement, nous ne sommes presque rien…mais ce presque rien est un presque tout. Alors, durant ce temps merveilleux où nous sommes, rions. Censeurs, ne perdez pas votre temps à juger, faites-nous rire. Rions ensemble. Pour Edmond Rostand, «plaisanter en face du danger c’est la suprême politesse, un délicat refus de se prendre au tragique ». 

Et quel danger est plus grand que celui qui nous emportera à la fin ?

 Dès lors, à l’image de Pierre Desproges disparu il y a 30 ans le mois dernier, rions de tout et rions jusqu’au bout." 

Romain Duport

https://romainduport.fr/2018/05/02/le-pouvoir-du-rire/

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La joie par l’humour

 par Bruno Giuliani


Quand ça va mal, il existe un remède miracle pour sortir de la tristesse et retrouver la Joie. Une pensée magique, que seuls les sages peut-être ont la folie d’avoir constamment en tête, mais que les fous que nous sommes peuvent parfois avoir la grâce de comprendre dans ces inexplicables éclairs de sagesse qu’on appelle l’humour. 

Cette pensée est la suivante : pourquoi s’en faire, puisque rien ne peut être autrement que comme cela est ? Comprendre que tout arrive nécessairement comme cela arrive sans que rien ni personne ne puisse rien n’y changer engendre immédiatement une joie infinie qui libère de toute volonté de changer quoi que ce soit à la réalité, unique source de tristesse, pour se réjouir inconditionnellement de ce qui arrive quelle qu’en soit la teneur, et sans rien perdre ni de la perception lucide de sa valeur plus ou moins bonne ou mauvaise ni le désir de l’améliorer pour notre plus grand bonheur. Comment réaliser ce prodige, qu’on peut assimiler à une véritable libération ?

Je deviens joyeux malgré ma tristesse quand je comprends que la réalité est parfaite, qu’elle me plaise ou non, pour peu que je la considère d’un point de vue non personnel, en la considérant dans sa totalité et sa nécessité intrinsèque. Il n’existe et ne peut exister en effet qu’une seule réalité, celle-là même qui arrive en ce moment même, qu’on peut donc à bon droit et contre toute attente appeler « parfaite » puisqu’elle est nécessairement la meilleure possible (ou la pire, ce qui revient strictement au même, ce qui est d’ailleurs encore plus risible).

Cette étonnante quoiqu’évidente vérité a été exprimée en son temps par Spinoza en termes assez comiques, ce qui fait d’ailleurs de ce philosophe réputé austère peut-être le plus drôle de tous les temps : « dans la mesure où je comprends pourquoi je suis triste, écrit Spinoza, je deviens joyeux. » Dans la mesure en effet où je comprends que je suis triste parce que je ne perçois pas la nécessaire et constante perfection du réel qui m’attriste, je m’éveille instantanément à la contemplation émerveillée de cette perfection et vois ma tristesse se transformer en joie, tout en comprenant que cette tristesse elle-même était parfaite et qu’elle ne pouvait pas ne pas arriver, pas plus d’ailleurs que la joie nouvelle de ma compréhension.

Pour dire autrement ce grand paradoxe, c’est dans la mesure où je comprends que je ne possède aucun libre-arbitre et que je suis comme tout le monde absolument soumis au destin que j’accède à la plus haute liberté.

Ainsi tout en ce monde peut-il devenir source de joie, y compris les pires tristesses et sources de tristesses, pour qui possède la sagesse ou à défaut l’humour.

Bruno Giuliani, 
Maître en biochimie, agrégé et docteur en philosophie


Source:  brunogiuliani.blogspot.ca

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Communiqués
(13 janvier 2018)
1/ L’association « La Maison du Rire et de l’Humour » a décerné ce 13 janvier 2018 à l’unanimité de son jury  son  12 ème “ Prix Humour de Résistance ”,  à titre posthume bien à regret, mais personne n’est parfait, à Pierre Desproges, artiste  « dégagé » à l’humour corrosif et  « écriveur » patenté et si tentant, épicurien à l’imagination foisonnante,  qui a su sans choir soigner son angoisse de la mort par un humour dévastateur à la Attila et pratiquer, à la Boileau,  lui le grand amateur du sublime Château Figeac, l’art de remettre cent fois sur son métier son bel ouvrage  de pourfendeur de toutes les  idées reçues et des bons sentiments.
Pierre Desproges représente ainsi, selon nous, par son « Humour Attitude », l’esprit même de l’humour de résistance, arme de reconstruction massive avérée, et pas qu’à Viré, le goûtu pays de l’andouille ; symbolisant ainsi le libre pouvoir de dire « Merde » urbi et orbi, mais aussi la quintessence de l’art de bien « aimer rire de tout mais pas forcément avec tout le monde » !
Puisse ce prix être une modeste petite pierre (!) apportée, permettant ainsi à son grand Pierre de lauréat de « continuer de gigoter », ainsi qu’à toutes celles et ceux qui, non contentes de raffoler d’un bon gigot et d’un persifleur gigotage, sont accros, ou désireraient le devenir, à perpétuer et à animer ce bal des vilains petits canards en la marre d’un monde agélaste qui se marre de moins en moins !
Ce prix, qui a reçu l'agrément de ses deux filles, Marie et Perrine, retenues à cette date,  sera gloupinesquement remis à son frère Jacques,  le 28 avril  prochain, non pas à l’occasion des trente ans de sa mort, mais bien de son cancer en l’exquise cité de Chalus , ville qui lui fut si chère, que l’on peut de Limoges, relier à pied, à cheval ou en …limousine !



2/ L’association « La Maison du Rire et de l’Humour » a également décerné ce 13 janvier 2018 son  6-ème “ Prix du livre d’Humour de Résistance ” au livre de Philippe Idiartegaray «  Mon fils, ce héros », paru aux éditions Mobilibook et préfacé avec tendresse par Philippe Pozzo di Borgo, “ L’Intouchable”, superbe et touchant témoignage de l'amour d'un papa pour son fils handicapé ; le carnet de bord et le récit à la fois émouvant, drôle, et décapant d’un père qui ne fait aucune différence entre ses quatre fils, et qui nous parle avec franchise et souvent humour du handicap de son fils David , au fil des jours, de la vie.
« Quand on n’a que l’humour pour unique secours … », tel pourrait être le sous titre  de ce livre qui nous montre combien il est néanmoins possible de parler de bonheur, et ce avec humour,  même confronté au handicap dans son existence de parent.






Pour plus d'infos:
P.S: Je ne peux résister à reproduire, tant elles me touchent au plus profond de mon être et de mon cœur, ces quelques lignes écrites par Philippe Idiartegaray, le papa de David, porteur du syndrome de Prader-Willi, un handicap complexe, moteur, mental et comportemental, et auteur du livre “ Mon fils, ce petit héros ” ( Mobilibook éditions), merveilleusement préfacé par Philippe Pozzo Di Borgo, l'homme qui a inspiré le film “ Intouchables”:
« Nous voilà donc récompensés par ce prix ! De quoi, je l'ignore. Cela fait drôle!
Logique me direz-vous.
Si notre cas prête à rire, c'est déjà bien.
Mais plus profondément, cette expression me rejoint personnellement et intimement dans ma manière d'être.... 
Lorsque j'ai écrit ces pages sur David, sur nous, j'ai d'abord chialé, virilement bien sûr puisqu'il ne peut en être autrement pour un basque! Les larmes avaient la force de vagues qui menaçaient de me noyer! J'ai donc eu recours spontanément à l'humour pour dépasser l'angoisse, pour défier le malheur, exprimer ma fierté de père et affirmer qu'un bonheur est possible même dans l'épreuve.
Je l'ai fait en me rappelant en particulier les premiers mois de David qui était resté inerte et silencieux avant de nous faire entendre sa voix une première fois au bout de quatre mois et au travers d'un éclat de rire!
C'est donc mon fils qui m'a le premier et le mieux engager à rire, déconner, interpeller et oser l'humour en toute situation.

Beau défi que ce prix vient à son tour encourager. »

"L'handicapé face à la roue"



C'est avec  un gélaste et joyeux plaisir que la Maison du Rire et de l'Humour de Cluny a remis ce prix ce samedi 28 avril au grand Pierre Desproges à l'occasion du 30 ème anniversaire de la fin de son cancer " Moi, j'ai pas de cancer, j'en aurai jamais, je suis contre" Pierre Desproges) ainsi que celui du " Prix du livre d'Humour de Résistance " à  Philippe  Idiartegaray pour son trés beau livre chargé d'émotion et  de tendresse et d'humour : « Mon fils, ce petit héros » consacré à son fils David  dans  il raconte avec humour comment son fils handicapé, lui  apprend à devenir meilleur.




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Alain Brezaudy,
Maire de Châlus
et
 Etienne Moulron,
Président de l’association « La Maison de l’Umour »


ont flagrant délire et gélaste plaisir à vous prier d’honorer par votre présence
la remise du
« Prix Humour de Résistance 2018 »
à
Pierre Desproges
en présence de 

son frère Jacques


et celle du
« Prix du Livre d’Humour de  Résistance »
à
Philippe Idiartegaray
Pour son livre
« Mon fils, ce héros »

en présence de son auteur



qui auront  lieu le  samedi 28 avril 2018
à partir de 10h

Adresse du jour :
Maison desprogienne
1, place de la fontaine
87230-CHÂLUS

(à 30 kms de Limoges)


N.B. Pour info, cette maison était une mercerie que tenait la grand-mère de Pierre Desproges 



" Moi, j'ai pas de cancer, j'en aurai jamais, je suis contre" 


Pierre Desproges

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Pour plus d'infos sur Châlus et Pierre Desproges:

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le 13 octobre 2017

Discours de M. Edouard PHILIPPE, 
Premier ministre


à Châlus


Vendredi 13 octobre 2017




....." Pour autant, j’aimerais si vous me le permettez, rendre hommage à un enfant du pays, un enfant de Châlus, je veux parler de Pierre Desproges. Humoriste de grand talent, Pierre Desproges était également un subtil analyste des passions humaines. Il disait, je cite, « Si l'union fait la force, la force n'a jamais fait l'intelligence. » " 

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N.B : Merci de nous confirmer votre présence :
·         Mairie de Châlus
Téléphone : 05 55 31 88 88

·         La Maison de l’Umour
Téléphone : 06.75.48.31.8




18 Janvier 2018


" Il a beau être mort, Pierre Desproges est couronné cette année du «Prix Humour de Résistance» de l'association «La Maison du Rire et de l'Humour», annonce cette dernière sur son site«Pierre Desproges représente selon nous, par son "Humour Attitude", l'esprit même de l'humour de résistance, arme de reconstruction massive avérée», explique l'association, selon qui les deux filles du défunt lauréat, Marie et Perrine (qui a remis son père sur le devant de la scène avec un livre) recevront le prix en son nom à Chalus, ville du Limousin (c'est la région d'origine de Desproges)."



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" Ce n'est pas Dieu qui me contredira:

Si le sang de son fils avait été de Figeac,
je n'aurais jamais sombré dans l'athéisme"

Pierre Desproges,
cité par Marc Lagrange 

dans son excellent livre
illustré par Philippe Lorin

" Les écrivains du Vin"
L'Archipel, 2017 



Avec l'aimable et superbe complicité du

 Chateau Figeac

 si cher à Pierre Desproges

http://www.chateau-figeac.com/#accueil



" J’étais littéralement fou de cette femme. Pour elle, pour l’étincelance amusée de ses yeux mouillés d’intelligence aiguë, pour sa voix cassée lourde et basse et de luxure assouvie, pour son cul furibond, pour sa culture, pour sa tendresse et pour ses mains, je me sentais jouvenceau fulgurant, prêt à soulever d’impossibles rochers pour y tailler des cathédrales où j’entrerais botté sur un irrésistible alezan fou, lui aussi.
(…)
Je l’emmenai déjeuner dans l’antre bordelais d’un truculent saucier qui ne sert que six tables, au fond d’une impasse endormie du XVè où j’ai mes habitudes. Je nous revois, dégustant de moelleux bolets noirs en célébrant l’automne, romantiques et graves, d’une gravité d’amants crépusculaires. Elle me regardait, pâle et sereine comme cette enfant scandinave que j’avais entrevue penchée sur la tombe de Stravinski, par un matin froid de Venise. J’étais au bord de dire des choses à l’eau de rose, quand le sommelier est arrivé. J’avais commandé un Figeac 71, mon saint-émilion préféré. 

Introuvable. Sublime. Rouge et doré comme peu de couchers de soleil. Profond comme un la mineur de contrebasse. Eclatant en orgasme au soleil. Plus long en bouche qu’un final de Verdi. 

Un vin si grand que Dieu existe à sa seule vue.

Elle a mis de l’eau dedans. Je ne l’ai plus jamais aimée"


Chroniques de la haine ordinaire © le Seuil, 1987

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N.B. Pour vous héberger lors de votre venue à Châlus:





Etienne Moulron

Fondateur de la Maison du Rire et de l'Humour